de  CADILLAC  aux  CADILHAC

Remonter à Mur de Barrez à Toulouse en Rouergue

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A  TOULOUSE

    Les Cadilhac de Mur de Barrez , durant tout le XVe siècle, avaient gravi tous les échelons de la hiérarchie sociale. Ils étaient des personnalités connus, riches et respectés de la vicomté de Carlat, mais cette petite province ne suffisait pas à leur ambition. Ils étaient attirés, dans une période de paix qui allait s'avérer durable, par la grande ville la plus proche, Toulouse, riche d'un passé prestigieux et à l'orée d'un boom économique considérable, lié à l'essor du pastel. Ils y avaient d'ailleurs fait leurs études de droit civil et canonique. Mais il faudra encore presque deux générations pour qu'ils s'y fixent définitivement, sans jamais abandonner cependant leur terroir natal.

    Jean, second fils d'Adhémar, eut 4 enfants de sa femme, Antoinette de St Germain : l'aîné, Antoine, né en 1505, succéda à son père et devint Maître Consul de Mur en 1544. Marié à Louise de Vinzac, il eut de nombreux enfants, mais seul l'aîné, Antoine, laissa une descendance notable dont une petite fille Irène que l'on retrouve châtelaine de Cadillac à  Muret en 1667.

   

    Le troisième enfant de Jean, Cosme, inaugure la branche toulousaine des Cadilhac. Né en 1509, docteur en droit, il est d'abord avocat à Ponthoise. Mais on le retrouve vite au parlement de Toulouse. Conseiller du Roi, il est nommé en 1552, Grand Maître des ports, ponts et passages des sénéchaussées de Toulouse, Bigorre et Armagnac (une sorte de ministre des ponts et chaussées) par lettres patente du Roi Henri IV. Il est aussi un des six capitaines de la ville de Toulouse. A la tête d'une compagnie de "gens d'élite",  il prend part à diverses campagnes contre les réformés. C'est un homme considérable et considéré dont la fortune est grande : seigneur de Bech, de Muret, de Caylus et de Roussy, il possède de nombreux immeubles à Toulouse (rue de la pomme, fort Bastard, quartier St Antoine, au Prat). A Muret, il se fait construire un château dont le nom demeurera jusqu'à aujourd'hui. Il mourut en 1574 et fut enterré dans le chœur de l'église des Augustins. Il était marié à Marie de Nolet dont il eut huit enfants.
    Les trois premières étaient des filles. la troisième Jeanne, née en 1560, eut un fils illégitime et dut se retirer à Mur de Barrez. Le quatrième, Jean, né en 1562, était avocat au Parlement. Marié  en 1588 à Lisette de Teula, il mourut en 1607. Un second Jean, dit "puîné", né en 1567, serait à l'origine d'une branche de la famille partie à Vabres en Rouergue.

    Mais le plus célèbre de ses enfants est Anne. Né en 1565, il est le filleul du grand Anne de Montmorency, gouverneur et lieutenant général du Roi en Languedoc. Il est nommé conseiller au Parlement en 1599 et confirmé comme Président en 1610 par Louis XIII. C'est à ce titre qu'il eut à instruire à charge contre le petit fils de son parrain  Henri II de Montmorency qui s'était soulevé contre son souverain et qu'il assista à son exécution le 30 octobre 1632, dans la cour du Capitole de Toulouse. Mais Anne s'adonnait aussi à la poésie  et fut couronné à plusieurs reprises par l'Académie des Jeux Floraux. 
    Sa première femme, Cécile de Labat, épousée en 1592, ne lui donna qu'une fille Antoinette. La deuxième, Jeanne de Mansencal, n'eut pas d'enfant. Il mourut à Castres en 1633 et fut inhumé en grande pompe non loin de son père , dans l'église des Grands Augustins.

    On ne parle plus dès lors de Cadilhac à Toulouse. Néanmoins il semble que quelque branche obscure ait survécu. Dans le cloître des Jacobins, on trouve en effet une petite pierre tombale au nom de Bernard "Cadiac" 1710 qui pourrait appartenir à cette branche.

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