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Remonter Le nom de Cadilhac Les premiers Cadillac

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Les premiers CADILHAC

    Les Cadillac apparaissent en basse Guyenne, dans le pays de Benauges, au début du XIIIe siècle.  Le premier connu est un certain Raimondo,  qui est dit, en 1220,  propriétaire de terres et de maisons au village de Nayrac, près de Cadillac. On est sûr qu'il avait un fils, Petrus et qu'il était l'aïeul d'Arnaldus.

Un peu plus tard, on trouve un Hélias, feudataire du prieuré de Ste Geneviève dont le chapelain est justement un Pierre de Cadilac, en 1255,  et un Petrus de Cadillaco, propriétaire d'une mine à Mur de Barrez en 1282. 

    La tentation est grande de relier ces divers personnages sur la base de pièces d'archives incomplètes et sur des arguments chronologiques. Raimondo serait ainsi l'ancêtre des deux autres :

    Hélias, serait le chef de la banche d'Aquitaine, qui disparaîtra rapidement au XVe siècle

    Petrus, le cadet, celui de la branche du Rouergue qui donnera plus tard les Cadilhac de Toulouse, de La Cavalerie, du Ségala et de Ginals qui  perdurent actuellement.

    Quant au Cadillac de Bretagne, il est impossible d'établir une parenté avec les deux autres branches.

Les CADILLAC d' AQUITAINE

    Les documents sont très rares et nous ne pouvons faire état que d'une dizaine de citations dans diverses pièces des archives historiques de la Gironde entre le XIIIe et le début du XVe siècle. Il n'est donc pas possible de suivre cette branche dans le temps ni d'en faire un tableau généalogique. Pourtant ces documents nous permettent de nous représenter le patrimoine de cette famille et donc son influence.

    Il est probable que les tout premiers Cadillac possédaient, outre le domaine de Nayrac, la terre, le bourg et le château de Cadillac sur la Garonne. Mais ils les avait déjà abandonnés lors de la vente du domaine en 1238 (cf : la ville de Cadillac

    Par contre il est sûr qu'ils possédaient des terres dans le Fronçadais, au nord de la Dordogne, en particulier à Cadillac en Fronçadais, où ils ont laissé leur nom : A part Hélias qu'on a vu feudataire de Ste Geneviève, sur la paroisse de St Aignan, on trouve en 1290 un Willelmus Arnaldus, propriétaire du château de Bilambit, dans la même région et, en 1340, un Arnaud, fils de Pierre , qui a hérité de Raymond plusieurs habitations à Veyrac (aujourd'hui Verac). Le 15 juillet 1363, l'année même du deuxième débarquement en Aquitaine d'Edouard de Woodstock qui vient d'en être nommé Prince (le Prince Noir), Pierre de Cadillac lui rend hommage, pour la "sauvetat" de Caumont, proche de Sauveterre de Guyenne.

    Plus tard, on trouve aussi des Cadillac dans la ville de Bordeaux : En 1354, Jordanne de Cadillac et son mari habitent rue St Pierre. Jean, en 1440, paroissien de St Michel, loge dans une maison de la rue des Fabres. Il est reçu, en 1433, à la vicairie perpétuelle de Ste Colombe. C'est là la dernière mention d'un Cadilhac dans les archives de la Gironde. Cette branche a donc du s'éteindre peu après. Dans la période contemporaine, les seuls Cadilhac habitant dans la région y sont fixés depuis peu et sont originaires de l'Aveyron.

Au total, nous connaissons bien peu de choses sur ces premiers ancêtres  Ils sont comme la plupart des nobliaux de cette époque, des gens d'épée, d'église et peut-être de robe. Leurs biens sont disséminés et changent au gré des mariages, des héritages et des ventes. Leur influence ne doit pas être bien grande car ils sont rarement mentionnés dans ces temps de troubles liés à la guerre de cent ans. Ils s'accommodent fort bien de l'occupation et de la domination anglaise.

Les CADILHAC de BRETAGNE

    Ici les documents sont beaucoup plus nombreux que pour les Cadilhac d'Aquitaine. En effet, outre les classiques actes notariés ou paroissiaux, on dispose de nombreux compte-rendu de revues militaires ou "montres".  très fréquentes en ces temps troublés (guerre de succession de Bretagne).

    Néanmoins, une autre difficulté surgit. Il existe plusieurs noms proche de Cadillac que l'on peut souvent confondre, étant donné les incertitudes orthographiques de l'époque. Parmi eux figurent des familles connues, comme les Quédillac, les Cadelac ou les Cardaillac. C'est M. Michel Bellebon, historien de la Bretagne qui a pu montrer que ces noms appartiennent à des familles différentes ayant leur point d'attache dans des lieux souvent éloignés. 

    En ce qui nous concerne, le lieu d'origine se trouve au hameau de Cadillac, sur la commune de Noyal Muzillac, en Morbihan, sur la route de Nantes à Vannes. Ce lieu-dit figure dans la "description géographique de la France" de Cassini en 1784 avec le grand et le petit Cadillac et la rivière homonyme et son moulin.

    Le premier Cadillac dont nous soyons sûr est Robin, écuyer qui ratifie avec plusieurs centaines d'autres gentilshommes, dont un Geoffroy de Quédillac, le second traité de Guérande, le 19 avril 1381. En 1447, Perrot de Cadillac, écuyer de la châtellenie de Montcontour, prête serment de fidélité au duc de Bretagne. Au XVIe siècle, Guillaume de Cadillac est homme d'arme à la montre du maréchal de Rieux. Bertrand est mentionné en 1540, dans les états de la maison de Guemené. Il est dit "bouche à cour et deux chevaux quand il ira avec Monsieur dehors". En 1571, Louise est marraine à Josselin. Renée, veuve de Julien, épouse en secondes noces, vers1612, Guillaume de Pluvié. Enfin, en 1614, la lignée directe de ces Cadillac se termine par le mariage de Catherine, fille unique de Louis, avec Roland Huteau. En 1679, la seigneurie de Cadillac passera à la famille Lanion. Il est possible que certains Huteau et Lanion se soient fait appeler Cadillac, comme François Huteau, conseiller au parlement de Bretagne en 1653. D'ailleurs, en 1676, Anne de Cadillac, comtesse de Bois de la Roche, veuve de Charles de Valvire, est marraine à Tréhorenteuc. Ainsi finissent les Cadillac de Bretagne.

    Au total, la branche bretonne des Cadillac est mieux documentée que celle d'Aquitaine mais elle apparaît beaucoup plus complexe. Ses origines sont indécises (quelle parenté avec la précédente?) son homogénéité douteuse bien que les armes de Robin, en 1381,  ("d'argent à trois fasces de gueule") soient retrouvées chez Anne en 1676, selon d'Hozier. Il n'en existe plus de descendants. Les Cadilhac actuels, à Rennes, Brest, St Launeuc, Combrit ou Chevagne, sont originaires du Larzac.

En conclusion

    Les Cadilhac d'Aquitaine comme ceux de Bretagne forment deux groupes hétérogènes et dispersés. Ont-ils été en rapport ou la concomitance du nom a-t-elle été fortuite? La question ne se pose pas pour les Cadilhac de Mur de Barrez.

    Documentation personnelle complétant les documents de recherches de E. van Moë et l'opuscule de J.Vincent, obligeamment fournis par Arturo de Cadilhac à Rome

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